Environnement

Un nouveau méthaniseur XXL

16 octobre 2012 - Anne-Katell Mousset

A gauche les deux digesteurs de 18m de haut et à droite le post digesteur surplombé du ballon de stockage de biogaz de 4000m3

Partir de déchets organiques pour produire de l’énergie et des fertilisants. L’idée est belle, surtout quand « le déchet est un coût, alors autant le valoriser ! », affirme Hubert Garaud, président du groupe coopératif Terrena. Si la majorité des déchets issus des abattoirs du groupe ont déjà une filière de valorisation, il n’en était rien « de ceux issus du traitement de l’eau des sites », explique-t-il. Ces déchets - graisses de floculation ou matières stercoraires - étaient destinés à l’enfouissement ou à l’incinération. Ce n’est plus le cas puisqu’ils iront rejoindre l’unité de biométhanisation de Valdis située à Issé (Pays de la Loire), tout comme ceux de Castel Viande et d’autres déchets organiques collectés par Saria Industries.

Ce projet, fruit d'un investissement de 15 millions d’euros, regroupe sous l’étiquette Bioval, cinq actionnaires : Saria Industries (51% du capital), Terrena (34%), Castel Viande (9%), Verdesis (5%) et Agro-Synergies Partenaires (1%). Le site produira annuellement 17 500 MWh électriques (équivalent à la consommation électrique de 2500 foyers, chauffage compris) et 19 000 MWh thermiques, valorisés dans l’usine du groupe Saria toute proche. La bio-méthanisation produit également un digestat qui sera épandu sur 3940 hectares aux alentours.

58 600 tonnes de déchets seront ainsi collectés annuellement sur le site provenant de différentes sources :

  • 20 % des grandes et moyennes surfaces (GMS) et de restauration commerciale
  • 17 % des effluents des unités industrielles du site d’Issé
  • 13 % des coproduits d’abattoirs (notamment en provenance de Terrena et Castel Viandes)
  • 21 % des industries agro-alimentaires (rebuts de production, lots non conformes, effluents, etc.)
  • 15 % des collectivités (restauration, déchets verts)
  • 14 % des effluents d’élevage.

Lors de la méthanisation, des bactéries « digèrent » en plusieurs étapes la matière organique en biogaz. Ce phénomène naturel, en l’absence d’oxygène, est ici industrialisé et contrôlé à grande échelle. Le site de Valdis est donc tout d’abord composé d’un pôle de déconditionnement afin de traiter les bio-déchets emballés. Ensuite, la matière est broyée et hygiénisée avant d’être mise en contact des bactéries responsables de la formation du biogaz dans des digesteurs. Le digestat est alors stocké sur site avant d'être valorisé auprès des agriculteurs partenaires dans un rayon de 15km. Le biogaz est transformé en électricité grâce à deux moteurs produisant 17 500 MWh par an. 19 000 MWh thermique sont également récupérés et valorisés dans la production de vapeur du site Saria tout proche.

Retrouvez ce nouvel outil en images dans le numéro de novembre de Process Alimentaire.

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