Microbiologie
Un nouveau projet pour caractériser les dangers Clostridium en abattoir
Le nouveau projet ANR ClostAbat vise à caractériser pour la première fois les dangers Clostridium perfringens et Clostridium difficile dans les filières animales en France et à évaluer leur diversité. Un traitement lumineux à led pourra être proposé pour la destruction des agents pathogènes.
Impliquées dans les infections humaines, les bactéries pathogènes Clostridium perfringens et Clostridium difficile sont présentes dans les tubes digestifs d’animaux sains. De ce fait, les viandes animales sont des cibles privilégiées pour expliquer la survenue d’épisodes toxiques. Durant trois ans, le projet ClostAbat (ANR-21-CE21-0007-07) va œuvrer à la caractérisation du danger en abattoir. Financé par l’Agence nationale de la recherche et labellisé par le pôle de compétitivité Vitagora, il associe sept partenaires : Anses, Institut Pasteur, Hôpital Saint-Antoine, UMR PAM (Université de Bourgogne et AgroSup Dijon), Idele et Ifip, sous la coordination de l’Anses de Maisons-Alfort.
A partir de collectes d’échantillons (fèces, carcasses, environnement) en abattoirs (18 mois) dans trois filières (bovine, porcine et volaille), les objectifs de ce projet sont :
- caractériser le statut de contamination des échantillons à l’égard de ces dangers à l’abattoir ;
- comparer les souches isolées avec des souches impliquées dans les infections humaines en France ;
- évaluer le risque sanitaire de ces transferts ;
- estimer la part de chaque filière animale dans la survenue des infections.
Ainsi, les filières pourront mieux justifier l’adéquation et la pertinence des mesures de maîtrise mises en place vis-à-vis de ces dangers, le cas échéant les réexaminer et proposer des stratégies alternatives comme l’utilisation de traitement lumineux à led sur les surfaces des ateliers.