Emplois et compétences : l’Ania sollicite l'engagement de l’Etat
Le 25 juin 2020, lors de son assemblée générale annuelle, l’Ania a présenté sa stratégie sociale, reflet des difficultés et opportunités nées de la crise liée à l’épidémie de Covid-19. En présence de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, l’association a exprimé son attente pour un engagement de l’État, condition sine qua non pour un rebond de l’activité.
Certes le secteur agroalimentaire a tenu bon, avec un taux d’activité de 75 %. Mais au cours des mois écoulés, la poursuite de l’activité s’est accompagnée de surcoûts importants (achats d’équipements de protection, surcoûts logistiques, augmentation des prix des matières premières, recours au travail temporaire…). Selon l’Ania, de nombreuses TPE / PME accusent difficilement le coup et sont encore à l’arrêt ou en phase de redémarrage lent. Pour autant, les entreprises ont conscience que la sortie de crise passe par un investissement dans le développement des compétences de leurs salariés ainsi que dans la transmission de leurs savoirs par la voie de l’apprentissage. Depuis mars 2020, certaines ont continué à recruter et toutes gardent pour objectif la création d’emplois.
Avec 430 000 salariés, l’industrie agroalimentaire est le premier employeur de France. Le secteur recrute en moyenne 60 000 salariés chaque année (en CDI, en CDD – hors intérim et emplois saisonniers). Plus que jamais, l’Ania croit en l’excellence de l’insertion par l’apprentissage (Lire ici). Le sujet est inscrit au cœur du Contrat Stratégique de Filière Alimentaire, en concertation avec la Coopération Agricole, les représentants des entreprises de la viande et les organisations syndicales de salariés.
Pour relever ces défis, l’Ania a exprimé à Muriel Penicaud la nécessité d’un accompagnement de l’État pour :
- soutenir les entreprises les plus fragilisées en leur permettant de relancer leur activité progressivement,
- soutenir les mesures d’attractivité, de recrutement et de développement des compétences,
- supprimer ou réévaluer des dispositifs « pesant trop lourdement sur les entreprises », comme le bonus-malus sur les contrats courts et les sanctions liées au non-respect des entretiens professionnels.