MIAM saison 1 ! Lancé en octobre dernier, ce programme d’accélération de startups de la foodtech opéré par l’entreprise nantaise Startup Palace réunit deux partenaires majeurs de l’alimentaire, Sodebo et Brioches Fonteneau, autour d’un premier défi : l’emballage de demain. Un appel à candidatures a été lancé en octobre dernier auprès de startups de l’emballage. Elles ont jusqu’au 3 janvier 2021 pour se manifester. « Ce programme s’adresse uniquement à des startups matures qui ont déjà une solution commercialisable, une équipe et un début de traction. Seules deux d’entre elles seront sélectionnées, dans l’objectif de développer des synergies fortes avec les deux industriels partenaires », explique Claire Caminati, directrice de la communication de Startup Palace.
Une fois sélectionnées par Sodebo et Brioches Fonteneau, en février 2021, les deux startups suivront un programme intensif aux côtés de leurs partenaires jusqu’en novembre, challengées sur leurs propositions de valeur et leur business model. « Elles bénéficieront de 9 mois d’accompagnement, concrétisés par des points hebdomadaires, des ateliers collectifs, des jours d’accompagnement individuels et trois « checkpoints » trimestriels », détaille Claire Caminati.
Qu’est-ce qui motive Sodebo et Brioches Fonteneau à se lancer dans ce projet ? Avec quelles aspirations ? Réponses auprès de Samuel Guyomard, responsable R&D de Sodebo, et Christine Fonteneau, dg de l’entreprise éponyme.
Qu’attendez-vous de ce programme ?
Samuel Guyomard, Sodebo : L’intérêt de MIAM est de faciliter le travail entre une ETI comme Sodebo et les startups. Nous partageons la même envie d’innover. Pour nous, c’est un moyen d’élargir nos horizons et d’aller chercher des solutions technologiques qui nous donneront un coup d’avance. L’objectif étant de construire une collaboration pérenne avec ces startups, allant au-delà des 9 mois de la première saison.
Christine Fonteneau, Brioches Fonteneau : L’objectif pour notre PME est d’ouvrir notre champ de réflexion sur la problématique des emballages sur laquelle notre expertise est faible. Nous sommes plus spécialistes du travail du produit. Avec le programme MIAM, l’idée est d’aller plus vite et plus loin, en co-construction. L’agilité est la vraie force du projet.
Où le programme se source-t-il ? Avec quels objectifs précis en matière d’écoconception ?
C.F : Nous recherchons des startups européennes qui ont envie de travailler pour le marché français. Avec l’ambition d’apporter des réponses aux problématiques de l’emballage durable, à savoir la recyclabilité, la réduction et la substitution des plastiques. L’idée est de ne pas rester bloqué sur nos technologies existantes, d’aller au-delà de nos contraintes.
S.G : le sourcing va s’opérer à l’échelle européenne. Avec deux objectifs majeurs qui sont la recherche de solutions de substitution aux plastiques et une autre orientée fin de vie des emballages avec des solutions qui permettent un retour à l’alimentarité d’emballages recyclables.
Des startups se sont-elles déjà manifestées ?
C.F : Oui, depuis le début de l’appel à candidatures en octobre, certaines startups ont commencé à s’intéresser au programme. Nous organisons des événements pour aller vers elles, leur apporter plus d’informations, les aider à finaliser leur candidature.
Vous invitez aussi d’autres industriels de l’alimentaire à vous rejoindre, pourquoi ?
S.G : Nous cherchons avec Startup Palace d’autres partenaires qui ne soient pas en concurrence directe avec nos activités. L’idée est de nous faire collaborer et de trouver des complémentarités, d’enrichir les échanges et d’apporter encore plus de valeur au programme.
La saison 1 porte sur les emballages. D’autres thèmes d’appels à candidature suivront ?
C.F : Oui, nous avons, avec Sodebo, défini quatre sujets d’étude, en mettant la priorité sur les emballages. Car c’est un domaine en pleine mutation.
S.G : oui, nous avons identifié quatre défis pour contribuer à mettre en place une industrie agroalimentaire durable et responsable. Les appels à candidature suivants pourront, par exemple, porter sur les nouveaux ingrédients, les nouvelles formes de distribution et la communication auprès des consommateurs.