Eco-organismes : Léko jette finalement l'éponge ...
Ultime rebondissement dans la REP, Léko n'est finalement pas en mesure de poursuivre ses activités. La concurrence des éco-organismes n'aura donc pas lieu. En tous cas, pas pour cet agrément 2018-2022. Réuni le 17 octobre 2017, le Conseil d’Administration de Léko a constaté que sa situation financière ne lui permettait pas d'assurer sa pérennité. "Malgré l’alerte lancée cet été à la suite du précédent conseil d’administration du 31 juillet, aucune nouvelle source de financement suffisante n’a pu être trouvée, que ce soit en actionnariat ou auprès de nouveaux partenaires", indique Steve Lawson, président de Léko dans un communiqué. Léko avait bien engagé des discussions avec un pool de huit metteurs en marché prêts à entrer au capital de l'éco-organisme. Mais les conditions n'ont pas été réunies pour que cette prise de participation aboutisse, comme le confirme Steve Lawson : "cette phase d’échanges approfondis s’est engagée depuis le milieu du mois de septembre, et j’ai le regret de vous annoncer aujourd’hui qu’elle n’a pu être conclusive".
"En conséquence, le Conseil d’Administration n’a pu qu’acter l’incapacité de Léko à déployer ses projets et services et en a informé les Pouvoirs Publics, à savoir la Direction Générale de la Prévention des Risques du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, afin qu’elle prenne toutes les mesures adéquates concernant l’agrément dont bénéficie Léko depuis le 5 mai 2017", ajoute Steve Lawson.
Citéo (ex Eco-Emballages et Ecofolio) et Adelphe (filiale de Citéo) restent donc les seuls organismes agréés en mesure de collecter l'éco-contribution, d'accompagner les metteurs en marché dans leur démarche d'éco-conception et d'organiser le dispositif national de tri et de recyclage des emballages ménagers. A défaut d'avoir pu aboutir à une concurrence constructive, l'arrivée de Léko dans le champ concurrentiel, même de façon éphémère, a au moins eu pour effet bénéfique de faire bouger les lignes. Et d'encourager l'acteur historique Eco-Emballages à simplifier les modalités de déclaration et à étendre son offre de services (lire juin 2017 p.71). Dans un objectif clair : que 75 % des emballages ménagers soient recyclés à l'horizon 2022. Cette tentative n'aura donc pas été totalement vaine.