Lactalis dément fermement les attaques portées par Marianne
Trois semaines après avoir été accusé d’avoir commercialisé 8 000 tonnes de lait contaminé, le groupe Lactalis est à nouveau mis en porte à faux. Une enquête de Marianne, publiée le jeudi 8 novembre, affirme que « 85 contrôles positifs à la salmonelle dans les produits et dans l'environnement de production ont été détectés en huit ans à Craon (53). L’hebdomadaire soutient également que ces tests ont mis en exergue la présence de « souches exotiques». Cette publication a de nouveau fait monter au créneau l’association des familles victimes du lait contaminé AFVCLS qui demande la fermeture de l’usine de lait infantile.
Des affirmations réfutées le soir même par Lactalis : « Le groupe dément fermement les attaques portées à son encontre dans le magazine Marianne sur de prétendus manquements sanitaires allant au-delà des faits avérés dans l’accident qui a touché l’usine de Craon en décembre 2017 ».
Il réaffirme « qu’aucune nouvelle contamination ou cas antérieur ne nous a été signalé par les autorités sanitaires. Concernant les 85 analyses positives mentionnées dans le magazine et présentées comme un nouvel élément, le groupe tient à rappeler qu’il a transmis lui-même aux autorités ces analyses ».
Lactalis souligne aussi que les analyses concernent uniquement l’environnement du site sur les dix dernières années et en aucun cas les produits finis et commercialisés. « Jamais le groupe n’aurait mis sur le marché des produits qu’il aurait su contaminés », se défend-t-il.
Le groupe laitier nie également toute pratique fiscale illégale dont l’accuse l’hebdomadaire.
« Ces insinuations scandaleuses, mêlant suppositions et instrumentalisation des victimes, s’inscrivent dans une démarche qui vise à profiter d’une situation qui ne présente plus de danger sur le plan sanitaire et qui est en cours d’instruction sur le plan judiciaire », argue Lactalis.
Le groupe pourrait donner une suite judiciaire à cette publication.