Nutrition
Les sujets minces et en bonne santé ont un microbiote plus stable
Des chercheurs de l’Inra, en collaboration avec le CRNH Rhône-Alpes ont réalisé une étude sur des sujets minces et en bonne santé, avec un apport contrôlé en fibres.
Pendant huit semaines, les volontaires ont reçu, dans le cadre d’un régime omnivore équilibré, 10 g ou 40 g de fibres par jour. Entre le régime à 10 g et 40 g suivis pendant cinq jours, les sujets ont consommé leur régime habituel.
L'analyse du microbiote a montré qu’un apport de 40 g de fibres par jour pendant cinq jours (par rapport à 10 g) augmente notamment l’expression du gène codant la Glycosyl Hydrolases (GH). Celui ci est responsables de la métabolisation des fibres et diminue l’expression de GH impliquées dans la dégradation des mucines, polymères protecteurs produits par l’hôte. Ce qui signifie que l’augmentation de l’apport en fibres conduit à une augmentation de la dégradation des fibres qui apportent des composés bénéfiques, et à une protection du mucus intestinal. Cette barrière physique joue un rôle important dans nos défenses naturelles. Par ailleurs plus le microbiote est divers, plus il est stable.
Les résultats montrent également que les microbiotes les plus riches s’observent chez des individus qui consomment la plus grande diversité d’aliments riches en fibres.
En ce qui concerne les pistes de recherches, un apport alimentaire de fibres variées pourrait améliorer les microbiotes montrant une faible richesse. Quant aux individus possédant un microbiote riche : le défi est de comprendre comment maintenir cette richesse au cours de la vie malgré l’occurrence de facteurs environnementaux connus pour diminuer la biodiversité du microbiote : prise d’antibiotique, inflammation, maladie, prise de poids, vieillissement.