Prévu dans l’article 15 de la loi Agec (antigaspillage pour une économie circulaire) et repris dans l’article 2 de la loi Climat et Résilience, l’affichage environnemental des produits alimentaires fait l’objet de nombreux débats. En cause, la méthodologie de calcul qui a généré des tensions sur la prise en compte de certains indicateurs comme le bio, la biodiversité ou les pesticides, dans la prise en compte du score final, et les comparaisons possibles entre produits.
Le mardi 28 mars, à l’issue d’une réunion, la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Bérangère Couillard, a présenté le projet de méthodologie de calcul qui préfigure le futur « Eco-Score » français. Celui-ci s’appuie sur les 16 critères d’impact de l’analyse du cycle de vie des produits (changement climatique, épuisement des ressources, consommation d’eau, eutrophisation, etc.), complétée par des critères valorisant la préservation de la biodiversité (infrastructures agroécologiques, diversité des cultures, conditions d’élevage, etc.). Cette méthode se base sur les 18 expérimentations qui ont été réalisées depuis 2021.
Un déploiement annoncé en 2024
La secrétaire d’État a lancé une concertation avec les parties prenantes pour tester la nouvelle méthode de calcul grâce à un simulateur en ligne. « Cette version bêta évoluera graphiquement et méthodologiquement au fil de la concertation et des discussions », indique le gouvernement, qui annonce un déploiement de l’affichage environnemental en 2024.