Les Mousquetaires vont prendre en compte les critères du Better Chicken Commitment pour leurs approvisionnements en poulet de chair, tandis que Carrefour a noué un partenariat avec Poulehouse pour le bien-être des poules pondeuses. Crédit : Adobe Photo Stock.

Qualité

Bien-être animal : les enseignes poursuivent leurs engagements

11 octobre 2019 - Marjolaine Cérou

Les Mousquetaires vont prendre en compte les critères du Better Chicken Commitment pour leurs approvisionnements en poulet de chair, tandis que Carrefour a noué un partenariat avec Poulehouse pour les poules pondeuses.

Alors que la nécessité d’harmoniser les référentiels sur le bien-être animal devient de plus en plus indispensable, les engagements des enseignes se multiplient. Après deux ans de réflexion, Intermarché et Netto viennent de s’engager à intégrer l’ensemble des critères du Better Chicken Commitment d’ici 2026 pour les produits contenant au moins 50 % de viande de poulet. Déjà adopté par d’autres enseignes et entreprises (Monoprix, Findus, Unilever, Panzani, etc.), ce référentiel prévoit entre autres l’utilisation de races à croissance plus lente, la mise à disposition de perchoirs et de substrats de picage, une densité réduite des élevages et de la lumière naturelle dans les bâtiments. De plus, au moins 20% de ces volumes proviendront d’élevages garantissant un accès au plein air ou à un jardin d’hiver.

Une démarche co-construite

Pour y parvenir, les enseignes ont travaillé en étroite collaboration avec les associations de protection animale Compassion In World Farming (CIWF) et Welfarm, des instituts techniques et des chercheurs, ainsi qu’avec leurs fournisseurs. « L’objectif d’échanger sur les pratiques existantes et d’établir une démarche d’amélioration pour faire progresser les conditions d’élevage et le bien-être animal. Nous prenons le temps de co-construire des plans de progrès ambitieux, parce que voulons prendre en compte les nécessités économiques et techniques de nos éleveurs partenaires, ainsi que celles de la filière en France », indique Intermarché, qui a été la cible de l’association anti-spéciste L214 sur les conditions d’élevage des poulets avec la campagne "Le poulet moche".

D’autres fournisseurs de l’enseigne ont aussi avancé sur cette thématique. Début septembre, Laiterie Saint-Père (groupe Agromousquetaires) a signé une charte d’engagement pour le lait pâturé et le bien-être animal des vaches en bâtiment. Pas moins de 440 élevages partenaires sont mobilisés. Les éleveurs se sont engagés à mener leurs vaches au pré 150 jours par an au minimum, avec une sortie journalière d’une durée minimum de 6 heures. Le cahier des charges a été réalisé avec Welfarm et CIWF.

Du côté de la filière œuf, Carrefour s’est rapproché de Poulehouse, qui a mis en œuvre un mode de production sans abattage des poules et des poussins. Ce partenariat implique la sélection de poules pondeuses avant leur éclosion pour éviter l’abattage des poussins mâles, l’arrêt de l’épointage des becs, la fin de l’abattage des poules et l’allongement de leur vie au-delà de leur période la plus productive. Pour rappel, l’enseigne s’est engagée à arrêter la commercialisation des œufs issus de systèmes en cage à sa marque d’ici 2020, à développer une offre d’œufs plein air étendue et à équiper ses abattoirs de caméra. De son côté, Poulehouse s’est associée à la Fabrique Cookies pour proposer des gâteaux et biscuits qui utilisent ses ovoproduits (lire Mars 2019, p.94).

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