Qualité
Origine du lait et de la viande ingrédients : les seuils d'étiquetage précisés
Le Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, Stéphane Le Foll, a précisé, lors de sa visite au Space le 15 septembre dernier, les deux seuils à partir desquels il sera obligatoire dès 2017 de mentionner l'origine du lait et de la viande en tant qu'ingrédients.
Pour la viande en tant qu'ingrédient, l'origine devra être mentionnée dès 8 %. Comme déjà indiqué dans le décret n°2016-1137 publié le 19 août dernier, cette mesure concerne les viandes bovines, porcines, ovines, caprines et de volailles utilisées en tant qu'ingrédients. Les mentions « né », « élevé » et « abattu » devront être renseignées.
Pour le lait utilisé en tant qu'ingrédient, le seuil de 50 % a été retenu. Les pays de collecte, de conditionnement ou de transformation devront être renseignés.
Pour rappel, les produits concernés sont les suivants :
- Lait et crème de lait, non concentrés ni additionnés de sucre ou d’autres édulcorants ;
- Lait et crème de lait, concentrés ou additionnés de sucre ou d’autres édulcorants ;
- Babeurre, lait et crème caillés, yoghourt, képhir et autres laits et crèmes fermentés ou acidifiés, même concentrés ou additionnés de sucre ou d’autres édulcorants ou aromatisés ou additionnés de fruits ou de cacao ;
- Lactosérum, même concentré ou additionné de sucre ou d’autres édulcorants ; produits consistant en composants naturels du lait, même additionnés de sucre ou d’autres édulcorants, non dénommés ni compris ailleurs ;
- Beurre et autres matières grasses provenant du lait ; pâtes à tartiner laitières ;
- Fromages et caillebotte ;
L'arrêté devrait être publié au Journal Officiel dans le courant de la semaine d'après le Ministère.
L'expérimentation démarrera le 1er janvier 2017 pour une durée de deux ans.
"Le seuil de 8%, s’il se confirme, est une très mauvaise nouvelle pour les entreprises, car ce chiffre fait rentrer dans l’obligation d’indication de l’origine des viandes un nombre considérable de produits, avec des délais totalement irréalistes", nous confie Vincent Truelle, directeur général de l'Adepale (Association des Entreprises de Produits ALimentaires Elaborés).