En créant des biofilms comme celui ci, les chercheurs vont pouvoir valider les conditions d’utilisation des biocides. (crédits : Centers for Disease Control and Prevention Rodney M. Donlan)

Comment s’assurer de l’efficacité d’un biocide sur les biofilms ? Le projet Protochlean soutenu par l’Ifip, l’Adiv, AgroParisTech et l’Adria Normandie, qui vient d’être lancé, devrait répondre à cette question.

Le RMT Actia Chlean, unité à la tête de ce projet de recherche, tente de définir une méthodologie standardisée pour l’étude de l’adhésion bactérienne et la formation de biofilms. Le projet (durée de 18 mois) s’attachera à reproduire des biofilms naissants représentatifs de ceux formés dans l’industrie de la viande ; puis à définir une méthode reproductible d’évaluation de l’efficacité des biocides sur les bactéries adhérentes.

Les chercheurs travaillent sur des exsudats de bœuf, porc et volaille qu’ils utiliseront pour souiller des coupons d’acier inoxydable et de PVC avant d’y faire adhérer des bactéries d’altération (Brochotrix et Pseudomonas) et des bactéries pathogènes (Salmonella et Listeria monocytogenes).

A la fin de ce projet, un guide sera rédigé afin d’accompagner les entreprises du secteur des viandes dans la gestion de cette problématique biofilm.

En effet, les normes actuelles d’évaluation de l’efficacité des biocides mesurent l’action des produits sur des bactéries libres et non sur les bactéries présentes dans les biofilms qui ont un comportement très différent, notamment car elles sont protégées par la matrice d’exo-polysaccharides qu’elles fabriquent.