Confinement oblige, les Français n’ont plus du tout les mêmes comportements d’achat. La logique de proximité prévaut et se fait au détriment des hypermarchés et au profit de la proxi et du drive. Quant à la répartition des achats, elle s’est modifiée structurellement à la défaveur du pic du week-end. La baisse des ventes les samedi et dimanche est de l’ordre de 23 % en moyenne, depuis le début du confinement. Dans le détail, le week-end du 21-22 mars a connu une baisse de 21 %, celui du 28-29 mars de 28 %, et celui du 4 et 5 avril de 19 %.
Pour 150 magasins en France (hypers, supers et proximité confondus), dont 40 % en région parisienne, le samedi est même devenu le plus petit jour de la semaine. Quant au poids du dimanche, il a été divisé par deux, et même par trois dans les hypermarchés. Il faut reconnaître que les fermetures dominicales se sont multipliées, afin de laisser souffler les équipes. A titre d’exemple, seulement la moitié des magasins ont ouvert le 5 avril, contre 83 % le 1er mars, avant le confinement.
Dans le détail, la répartition des achats se fait désormais comme suit :
Nielsen ScanTrack - hypers, supers, drive, proximité - Semaines 2 et 3 de confinement :
- Lundi : 15,4 % (+1,7 point par rapport à 2019)
- Mardi : 15,1 % (+ 1,4 point)
- Mercredi : 14,8 % (+ 1,5 point)
- Jeudi : 16,1 % (+1,8 point)
- Vendredi : 19,1 % (+0,8 point)
- Samedi : 17,2 % (- 4,6 points)
- Dimanche : 2,3 % (- 2,7 points)
Il n’est pas du tout certain cependant que cette évolution perdure après la sortie du confinement. En effet, « reste à savoir si la crise économique qui suivra la crise sanitaire ne sera pas salutaire pour les enseignes d’hypers et de supermarchés les mieux placées en prix, fortes en marques propres et mieux disantes en promotions », commente Daniel Ducrocq, directeur des services à la distribution de Nielsen.