C’est une catégorie qui perdait de la vitesse depuis des années (-1 % sur 9 ans, selon les données Nielsen), et que la période de confinement a contribué à redresser de façon spectaculaire : + 27 % sur la période de mi-février à mi-avril et + 2 % sur un an. Un effet de la réduction de la fréquence des courses en magasins. Les gros paniers et les effets de stockage ont favorisé les produits d’épicerie (pâtes et conserves, en tête), ainsi que les surgelés salés. Des habitudes qui pourraient bien se prolonger compte tenu de la progressivité du déconfinement.
D’autant que seulement 27 % des Français déclarent avoir fait des stocks de produits surgelés salés (contre 53 % pour les conserves). Une conséquence du manque d’équipement pour 8 % d’entre eux et d’un volume limité pour une proportion significative d’entre eux. Ce qui explique que la hausse des ventes est restée stable en mars comme en avril.
Certains produits surgelés ont ainsi dépassé les résultats de leurs homologues en frais, sur la période du confinement. C’est le cas des cordons bleus surgelés dont les ventes ont progressé de 60 % contre + 24 % en frais, et des légumes cuits (+ 29 % versus + 16 %). Sur la période mi-février mi-avril, les ventes de viandes surgelées ont gagné + 55% contre + 26 % pour les viandes fraîches. Même schéma pour les pizzas : + 21 % en surgelés et seulement + 4 % en frais.
Le rôle clef de la fréquence des courses en magasins
Une tendance amenée à perdurer ? « Cela dépendra surtout de la fréquence à laquelle les consommateurs se rendront en magasin. Si cette fréquence reste en deçà de l’avant-confinement, la reprise du surgelé sera durable, ce qui pourrait inciter les hypermarchés et supermarchés à leur accorder plus de surface en points de vente », répond Daniel Ducrocq, directeur des services à la distribution chez Nielsen.