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Covid-19 : La consommation a baissé à Paris et augmenté en bord de mer...

Nielsen a livré son analyse des ventes de la première semaine de confinement (du 16 au 22 mars) sous un angle géographique. De quoi mesurer concrètement l’effet des flux migratoires de Paris vers la Province. Avec une progression de 60 % des sorties caisses dans les stations balnéaires, par exemple.
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  • Auteur : Karine Ermenier
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« Le centre de gravité de la distribution a été déplacé ». Voilà un des enseignements de la dernière étude Nielsen portant sur l’évolution des ventes de produits de grande consommation en France lors de la première semaine de confinement, à savoir du 16 au 22 mars. Alors que les ventes en grande distribution (HM,SM, hard-discount et drive) ont encore progressé de 30 % en moyenne, comparées à la même semaine de 2019, d’importantes disparités sont à noter. Elles reflètent les mouvements migratoires opérés par les habitants de grandes villes (Paris en tête), vers leurs résidences secondaires ou familiales en zones rurales ou sur la côte, juste avant le confinement.

+ 70 % dans le bassin d'Arcachon

La progression atteint ainsi + 58 % dans les villes avec plus de 50 % de maisons secondaires et + 60 % en moyenne dans les stations balnéaires de type Bassin d’Arcachon (+ 70 %), Ile de Ré, Oléron, Cabourg, Deauville et Le Touquet. De quoi même déconcerter les magasins côtiers concernés. « Une agilité logistique sera nécessaire pour les distributeurs afin d’alimenter des points de vente qui connaissent des niveaux de vente historiques, analyse Daniel Ducrocq, directeur du service distribution de Nielsen. Avec un focus nécessaire sur les catégories les plus demandées, qui bénéficieront d’un accès prioritaire aux camions. Sur les produits frais, les distributeurs peuvent également avoir encore davantage recours aux producteurs locaux de fruits et légumes, qui ont besoin d’écouler leur marchandise et pourquoi pas de vendre directement dans les points de vente ou sur les parkings.  »

Le contrecoup dans la capitale

A l’inverse, le centre de Paris et d’autres quartiers de la capitale ont subi un contrecoup en raison de l’absence de touristes, de bureaux et de logements habituellement loués à la semaine désormais inoccupés. “Sans oublier les nombreuses boutiques désormais fermées qui faisaient également vivre via leurs visiteurs les rayons snacking des magasins », ajoute Rémi Adam, expert Géo-marketing chez Nielsen. Le panéliste relève également le recours accru aux magasins de proximité et au e-commerce.

 

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