« Nous accueillons avec soulagement la décision du conseil d'administration de maintenir Emmanuel Faber dans ses fonctions de président car il incarne dans sa vision, le double projet économique et social d'Antoine Riboud, cher aux salariés. » A l’image du SNI2A CFE CGC, les réactions ne se sont pas fait attendre après la décision du Conseil d’administration d’adopter un compromis à la tête du groupe Danone en séparant les pouvoirs. Emmanuel Faber restant ainsi à la présidence tandis que le poste de directeur général va faire l'objet d'un recrutement.

Inquiets de voir les fonds d’investissement dicter la stratégie du groupe, plusieurs syndicats (CFDT, FO et CGC) ont ainsi apporté leur soutien à la gouvernance actuelle. Notamment en se montrant attachés aux valeurs que véhicule celui qui occupait le poste de directeur général depuis 2014. « Le fait de transformer notre compagnie en « Entreprise à Mission », soucieuse de l'ensemble de ses parties prenantes en est une bonne illustration. Cette résolution a été votée à 99 % », ajoutent les représentants du SNI2A CFE CGC, soucieux des risques que les fonds activistes, actionnaires minoritaires, semblent, à leurs yeux, faire courir à l’entreprise à moyen et long terme. « Les salariés n'adhèrent pas à la volonté des fonds activistes de céder 30 % des actifs de l'entreprise, afin de leur assurer une rentabilité à court terme. Les impacts sur l'emploi et les territoires seraient inacceptables et suivi d'une grande déstabilisation de l'entreprise. »

Le syndicat défend même le bilan d’Emmanuel Faber, sur le fond : « Les résultats de 2020, dans un contexte de pandémie mondiale, sont très honorables. Nous, SNI2A CFE CGC, actons le recrutement en cours d'un nouveau directeur général avec la ferme détermination que celui-ci s'inscrive dans les valeurs portées par Danone. »