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Nutri-Score : des disparités de cibles selon les notes

Nielsen a publié une nouvelle étude sur le Nutri-Score. Les produits classés A ne font pas encore consensus dans la population française. Les profils qui plébiscitent les meilleures notes sont en général des profils aisés et urbains. Toutefois, cela reste très dépendant de la catégorie d'aliments.
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  • Auteur : Amelie Dereuder
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Selon la dernière étude Nielsen sur le Nutri-Score, les produits dont le profil nutritionnel correspond à un Nutri-Score A (calcul de la note à partir de la base Open Food Facts)  ne font pas encore consensus dans les foyers français. Le cabinet de conseil a mené une enquête sur 155 catégories alimentaires au cours des deux dernières années pour observer les comportements d’achat. En moyenne, 18 % de la clientèle achète des produits ayant un profil nutritionnel équivalent à une note A. Un chiffre similaire à ceux ayant une note B ou E, mais bien en-dessous des produits classés C (27 % d'acheteurs) ou D (34 %).

Les analystes de Nielsen ont également remarqué qu’un acheteur de produits notés A ne leur accorde que 23 % de son budget. Le surgelé salé atteint 37 % tandis que le surgelé sucré plafonne à 10 %. Pour Jean-François Orlando, expert études consommateurs, « la fidélité des consommateurs aux produits A est plus forte sur le salé que sur le sucré. Quand on achète des produits A sur des catégories salées (légumes en conserves…), les achats de produits D ou E sont limités. Sur le sucré, l’infidélité prime, certainement en raison de la composante plaisir qui garde toute son importance. Ainsi les acheteurs de sucreries (confiserie de poche) typées A vont leur accorder seulement 14% de leurs dépenses totales de confiserie… et acheter avant tout des sucreries typées D ou E qui restent majoritaires en rayon. »

Un différentiel social marqué

Autre apprentissage de l’étude, les acheteurs de produits équivalents à un Nutri-Score A sont en général des profils au niveau de vie aisé, urbains, dont la taille du foyer est réduite : des foyers d’une personne ou des couples de moins de 35 ans sans enfants. Comme le pointe l’étude, les céréales du petit-déjeuner sont l’exemple emblématique de la différence de cible. Les produits A (qui représentent 10% des actes d’achats) ont la faveur d’acheteurs plus aisés alors que les produits D (33% des actes d’achats) sont majoritairement achetés par des familles aux revenus plus modestes. Dans les foyers d’une personne ayant entre 50 et 64 ans, 42 % des céréales achetées ont un produit équivalent à un Nutri-Score A.

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