Unilever a lancé son initiative « Future Foods » dédiée à la transition alimentaire. Dans le cadre de cette démarche, le groupe, qui vient de passer entièrement sous pavillon britannique, s’est fixé plusieurs objectifs : atteindre un milliard de vente de substituts végétaux à la viande et au lait, réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025, doubler le nombre de produits contenant plus de légumes, protéines, zinc, fer, oméga-3 et iode… et continuer d’améliorer le profil nutritionnel de ses aliments. Unilever prévoit que 85 % de ses produits ne dépassent pas 5 g de sel par jour d'ici 2022 et que 95 % de ses crèmes glacées en pots contiennent au maximum 22 g de sucre et 250 kcal par portion d'ici 2025.

Focus sur les substituts de viande et de produits laitiers

Hanneke Faber, présidente de la division Food & Refreshment, estime qu’ : « nous sommes l'une des plus grandes entreprises alimentaires du monde, et en tant que tel, nous avons un rôle essentiel à jouer pour aider à transformer le système alimentaire mondial. Ce n'est pas à nous de décider pour les gens ce qu'ils veulent manger, mais c'est à nous de rendre accessibles à tous des options plus saines et d'origine végétale. »

En 2019, Unilever a investi 85 millions d'euros dans The Hive, un centre d'innovation alimentaire de l'université de Wageningen aux Pays-Bas, pour soutenir la recherche sur les ingrédients végétaux et les alternatives à la viande. Le groupe a notamment travaillé avec la start-up Algenuity sur les micro-algues. La jeune société a mis au point un process pour réduire le goût et la couleur des chlorelles et en faciliter l’utilisation en industrie. Leurs propriétés émulsifiantes sont intéressantes dans la mayonnaise, les soupes, les sauces, les substituts de viande, les produits de boulangerie et les pâtes. De quoi doper l'innovation des marques d'Unilever comme Hellmann's, Knorr et de sa récente acquisition (fin 2018) The Vegetarian Butcher. L’extrait de micro-algues pourrait par exemple remplacer les additifs dans l’analogue de mayonnaise Amora, lancé en France il y a deux ans.

Pour un système alimentaire plus durable

 « Il est largement reconnu que le système alimentaire mondial actuel est inéquitable et inefficace. Un milliard de personnes dans le monde ont faim, tandis que deux milliards sont en surpoids/obésité. Un tiers de toute la nourriture produite est jeté. Nous voulons être des acteurs du changement en contribuant à améliorer les habitudes alimentaires et en réduisant le gaspillage de nourriture, ce qui aura des conséquences positives sur la préservation de la nature et de la biodiversité », ajoute Hanneke Faber. Ces objectifs sont complémentaires à l’annonce en juin 2020 d’investir 1 milliard d’euros dans un fonds dédié au climat et à la nature. La société s'est également engagée à faire en sorte que 100 % de ses emballages en plastique soient réutilisables, recyclables ou compostables d'ici 2025.