La 4ème édition des Ateliers de l’Emballage, organisée par Process Alimentaire, s’est tenue le 13 octobre dernier à Chantepie. Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

Retour sur les Ateliers de l’Emballage 2022 en images

17 octobre 2022 - Marion DESPOUYS

La 4ème édition des Ateliers de l’Emballage, organisée par Process Alimentaire, en partenariat avec Virgin Bio Pack Knauf Industries et Sealed Air, s’est tenue le 13 octobre dernier à Chantepie (35). Les intervenants ont partagé leurs connaissances et leurs témoignages autour de l’impact de l’éco-conception des emballages sur la sécurité des aliments. Retour sur les temps forts de cette journée.

Les évolutions réglementaires et les attentes sociétales poussent les acteurs de l’agroalimentaire à s’orienter vers des emballages éco-conçus. Quel est l’impact des nouveaux matériaux et des processus de recyclage sur la sécurité des aliments ? Comment gérer les risques émergents ? 

Ce sont à ces questions qu’ont répondu les intervenants de la quatrième édition des Ateliers de l’Emballage, qui s’est tenue à Chantepie le 13 octobre dernier. Un événement organisé par Process Alimentaire, en partenariat avec Virgin Bio Pack, Knauf Industries et Sealed Air. 

Analyse des tendances de la consommation, plongée dans la réglementation foisonnantes, étude des risques émergents liés à l’utilisation des nouveaux matériaux, la matinée a été consacrée a été consacrée à un champ plutôt analytique de la thématique. La deuxième partie de journée a permis d’étudier les enjeux de la sécurité des aliments au sein de trois filières : papier/carton, PET et le bois.

Retrouvez les principaux enseignements de la journée en images :

 

Retour sur les Ateliers de l'Emballage 2022

  • Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

    Pour inaugurer cette 4ème édition des Ateliers de l’Emballage, Nicolas Riant, business et shopper insight chez Nielsen IQ s’est demandé si la démarche du « consommer mieux » dictait les achats des consommateurs.

    Réponse mitigée, puisque si la réduction des emballages et la limitation de l’impact environnemental font partie du top 10 des résolutions des Français, le passage à l’acte est potentiellement limité par plusieurs freins. Le premier, et non des moindres, est le porte-monnaie. Seul 7 % des Français sont tout à fait d’accord pour payer plus cher pour des produits avec un emballage éco-responsable. « Un chiffre qui ne va pas en s’améliorant », prévient l’analyste, pour qui le contexte inflationniste pèse lourd dans la balance. 

    Comment inverser cette tendance, alors ? En accompagnant le consommateur dans ses choix. « Il va avoir besoin d’aide pour adapter sa consommation et la changer, et pour cela, il faut trouver un référentiel fort pour l’informer ». Par ailleurs, une bonne adéquation entre le prix, le produit et son emballage seraient les clés du succès commercial.

    Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

  • Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

    Spécialiste de la réglementation des matériaux au contact des denrées alimentaires du Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE), Jean Mario Julien a donné un aperçu du contexte réglementaire et de ses dernières évolutions. Avec une question en ligne de mire, les notions d’éco-conception et de sécurité des aliments sont-elles compatibles ?

    Après avoir rappelé les textes clefs et les exigences générales régissant les matériaux au contact des denrées alimentaires, l’expert est revenu sur la publication récente du règlement 2022/1616 concernant le recyclage des matières plastiques. Abrogeant le règlement (CE) 282/2008, ce nouveau règlement intègre à présent dans ses exigences les notions de recyclage chimique et en boucle fermée, en plus du recyclage mécanique.

    L’expert a aussi fait le point sur les récentes évolutions concernant les huiles minérales. En particulier, l’arrêté français du 13/04/2022 qui interdit l’utilisation de certaines substances dans les huiles minérales. Il est également revenu sur la limite indicative qui a été convenue entre les Etats membres au niveau européen en avril dernier.

    Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

  • Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

    Depuis six ans, Rémy Jean apporte aux clients du laboratoire Mérieux NutriSciences une compréhension globale des problématiques en lien avec la chimie des aliments et des emballages. Selon lui, les nouveaux matériaux d’emballage ont une balance bénéfice-risque à bien mesurer. Face à un contexte technologique et réglementaire en évolution, la réponse est dans une analyse de dangers et de risques selon la méthode scientifique éprouvée.

    Il a rappelé notamment les points de vigilance spécifiques aux plastiques biosourcés : l’origine de la matière brute qui peut entraîner une contamination, les processus de fabrication qui pourraient entraîner des néoformés, des risques allergènes potentiel ou encore la présence de perturbateurs endocriniens. Pour ces matériaux comme pour les recyclés, il faut garder en tête les « vies antérieures », avec les substances ajoutées volontairement ou non. Les huiles minérales dans les encres lui ont servi d’illustration pour les Nias (Non Intentionally Added Substances). Tandis que les PFAS (perfluoroalkylées) ont mis en lumière l’impact des choix techniques sur les « vies postérieures », ces substances étant qualifiées de « polluants éternels ».

    Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

  • Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

    Jean-François Robert, directeur technique fibreux et verre à la direction éco-conception chez Citéo, a raconté l’histoire d’un chantier. Celui de la suppression des encres avec huiles minérales dans la boucle des emballages et des papiers. La difficulté de ce chantier : faire évoluer des pratiques dans le domaine des papiers graphiques qui ne sont pas directement concernés par les questions de sécurité alimentaire. 

    Ce projet constitue une avancée notable puisque « c’est la première fois que des acteurs se structure pour agir sur un enjeu sanitaire en mobilisant des filières différentes. Nous avons réussi collectivement à faire bouger les choses, en faisant prendre conscience qu’il y avait un intérêt à faire évoluer les pratiques », a souligné Jean-François Robert.

    Le travail a permis d’identifier les sources d’huiles minérales, d’une part les hydrocarbures aromatiques (MOAH), d’autre part les hydrocarbures saturés (MOSH), présentes dans chacune des boucles emballage et papiers, afin de parvenir à des réductions puis suppressions de ces huiles, mais aussi d’accentuer la recherche sur le développement d’encres alternatives.

    Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

  • Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

    Agnès Jacquot, directrice RSE de Sources Alma, (ici) et Simon Fleury (photo suivante), directeur de l’activité de recyclage RoxPET, ont présenté la stratégie du groupe quant à l’éco-conception des emballages.

    Au programme notamment : allègement des bouteilles et création du bouchon solidaire. Ils ont aussi démontré en quoi l’intégration de l’activité recyclage à l’embouteillage permet de garantir la qualité et la traçabilité du PET recyclé. Depuis 13 ans, le groupe dispose de sa propre activité de recyclage. De l’expertise acquise sur cette initiative pionnière et de la volonté du groupe de tripler sa capacité de production est née l’usine RoxPET à Saint-Yorre. Le premier centre européen à inclure sur le même site la fabrication de plastique recyclé (rPET), la fabrication des préformes et l’embouteillage de l’eau.

    L’intégration de rPET est progressive sur l’ensemble des marques du groupe. Dans le même temps, les colorants bleus et verts sont supprimés pas à pas. Sources Alma entend en parallèle favoriser les circuits courts et multiplier les occasions de tri. En témoigne les près de 200 machines de collecte qui intègrent des critères de sélection propres au groupe avant de broyer les bouteilles qui seront ensuite recyclées dans l’une des deux usines RoxPET.

    Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

  • Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

    Agnès Jacquot, directrice RSE de Sources Alma, (photo précédente) et Simon Fleury (ici), directeur de l’activité de recyclage RoxPET, ont présenté la stratégie du groupe quant à l’éco-conception des emballages.

    Au programme notamment : allègement des bouteilles et création du bouchon solidaire. Ils ont aussi démontré en quoi l’intégration de l’activité recyclage à l’embouteillage permet de garantir la qualité et la traçabilité du PET recyclé. Depuis 13 ans, le groupe dispose de sa propre activité de recyclage. De l’expertise acquise sur cette initiative pionnière et de la volonté du groupe de tripler sa capacité de production est née l’usine RoxPET à Saint-Yorre. Le premier centre européen à inclure sur le même site la fabrication de plastique recyclé (rPET), la fabrication des préformes et l’embouteillage de l’eau.

    L’intégration de rPET est progressive sur l’ensemble des marques du groupe. Dans le même temps, les colorants bleus et verts sont supprimés pas à pas. Sources Alma entend en parallèle favoriser les circuits courts et multiplier les occasions de tri. En témoigne les près de 200 machines de collecte qui intègrent des critères de sélection propres au groupe avant de broyer les bouteilles qui seront ensuite recyclées dans l’une des deux usines RoxPET.

    Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

  • Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

    Référente alimentarité pour le Syndicat national des industries de l’emballage léger en bois (Siel), le Dr Forence Aviat a fait le point sur l’utilisation du matériau bois au contact alimentaire.

    Après un rappel réglementaire, l’experte a présenté les résultats de l’étude réalisée par le Consortium Emabois dont l’objectif était de développer une méthode pour évaluer le risque de l’utilisation du bois au contact direct des aliments, aussi bien sur le plan chimique que microbiologique. L’experte a aussi mis en exergue les propriétés antimicrobiennes naturelles du bois.

    Ces résultats ont notamment été présentés à la DGCCRF, dans l’optique d’avoir une méthode identifiée pour le bois.

    Crédit Photo : Christophe Meneust/Process Alimentaire.

 

Process Alimentaire - Formules d'abonnement

LE MAGAZINE DES INDUSTRIELS DE L’AGROALIMENTAIRE

● Une veille complète de l’actualité du secteur agroalimentaire
● Des enquêtes et dossiers sur des thèmes stratégiques
● Des solutions techniques pour votre usine

Profitez d'une offre découverte 3 mois