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Ingrédients

Bleu-Blanc-Cœur séduit les distributeurs Migros et Delhaize

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  • Modifié :
  • Auteur : Amélie Dereuder

bleublanccoeur
La filière Bleu-Blanc-Cœur regroupe 750 produits alimentaires, et les ventes bénéficient d'une progression de 15%. De quoi intéresser les distributeurs qui souhaitent se démarquer en linéaires et gagner des parts de marché.

Bleu-Blanc-Cœur, c'est 750 produits estampillés et un chiffre d'affaires de 1,2 milliards d'euros pour les filières. Avec un taux de progression des ventes de 15%, l'association intéresse les distributeurs en Suisse et en Belgique. Deux distributeurs étaient présents mercredi 11 mars à Châteaugiron (35) à la Journée de la recherche Bleu-Blanc-Coeur* pour expliquer pourquoi ils avaient choisi des produits issus de la filière. Les arguments principaux ? La composition nutritionnelle et l'impact environnemental.

En octobre, le distributeur belge Delhaize a mis en place une nouvelle filière « Mieux pour tous » pour sa viande de porc, ce qui représente 300 000 animaux par an élevés selon la démarche Bleu-Blanc-Cœur. Depuis janvier 2015, 25 charcuteries se sont ajoutées à la liste. Sept fournisseurs d'aliments, 53 éleveurs, cinq abattoirs et salles de découpes, 700 bouchers Delhaize et cinq usines de charcuteries composent désormais cette filière. Malgré une consommation de viande de porc en baisse début 2015, le distributeur a ainsi vu une hausse des ventes de 10% pour ces produits riches en oméga 3.

Qualité globale de la viande

Lors de la journée du 11 mars, Geoffroy De Hults, category manager chez Delhaize, a expliqué : «L’ensemble de notre viande de porc est désormais sous démarche Bleu-Blanc-Cœur et provient d’animaux qui ont reçu une alimentation variée, saine et équilibrée. La meilleure alimentation des animaux contribue aussi à renforcer la qualité globale de la viande : tendreté, jus, conservation, etc. Le bon goût d’une viande vient du bon gras. Un gras qui fond en bouche.» Il existe bien évidemment un surcoût, qui est pris en charge par le distributeur et non pas par le consommateur. Comme le détaille Jean Van de Put, responsable achats chez Delhaize : « pour inciter les éleveurs à se convertir à ce système, nous prenons intégralement en charge le surcoût lié au changement d’alimentation, estimé à 2,59 euros par porc. Le consommateur n'aura pas non plus à payer plus cher, bien que la viande soit 13 centimes par kilogramme plus chère. »

De son côté, le suisse Migros a parié sur le lait Tradilin (version suisse de Bleu-Blanc-Coeur) pour développer ses ventes. Le distributeur aspire à se positionner comme référence en ce qui concerne les aspects sociétaux et environnementaux. « La laiterie Elsa, en tant qu’entreprise de production de Migros, participe activement à la démarche de développement durable. Notre objectif est d’offrir au consommateur suisse un lait combinant un impact positif sur l’environnement et favorisant un équilibre nutritionnel », rapporte Jean-Charles Gander, directeur de la qualité et de l'innovation du groupe Elsa-Migros. En 2015, la société a l'ambition de produire 70 millions kg de lait en qualité Bleu-Blanc-Cœur et de passer à 150 millions en 2016. Là aussi, Migros n'a pas prévu d'augmenter le prix de vente.

A noter, l'enseigne française Système U avait déjà mené une initiative similaire sur les œufs. Cela concerne les œufs bio, plein air ou premier prix. Ces produits ont ainsi une concentration en DHA (oméga 3) deux à trois plus élevée qu'un œuf équivalent.

Les chiffres de Bleu-Blanc-Cœur :

  • 750 produits estampillés,

  • Un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d'euros pour les filières,

  • Un taux de progression des ventes de 15%,

  • Plus d’1 foyer sur 2 est consommateur de produits Bleu-Blanc-Cœur,

  • 35 millions de consommateurs réguliers de produits Bleu-Blanc-Cœur,

  • 175 études scientifiques et zootechniques publiées dans la presse scientifique.

*organisée avec le concours scientifique de l’Inra, de Valorex et du CERNH.

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