Cet été, le groupe danois Chr. Hansen a annoncé son intention de recentrer ses activités sur les ferments lors du lancement de son plan « 2025 Strategy ». Les investissements, acquisitions et partenariats devraient de se concentrer sur les divisions cultures et enzymes pour l’alimentaire et la santé, avec de nombreux lancements prévus pour les cinq prochaines années. La société évoque notamment le segment des probiotiques pour la nutrition humaine et animale. Elle s’est aussi lancée dans un nouveau projet-phare autour des bases végétales fermentées, où l’entreprise a détecté un marché potentiel de 100 millions d’euros en 2025.
Comme l’explique Mauricio Graber, le p-dg du groupe, « en lançant notre plan « 2025 Strategy », nous passons à un échelon supérieur en positionnant Chr. Hansen dans le rôle d’un acteur majeur sur la scène mondiale des biosciences, grâce à sa spécialisation dans la fermentation et les solutions microbiennes. Ce positionnement unique nous démarquera de tous les autres acteurs présents dans nos secteurs d’activité. »
Peu de synergies pour les colorants
Contrepartie de cette concentration, certaines activités moins alignées avec la nouvelle stratégie se retrouvent sur la sellette. C’est le cas de la division colorants, qui « offre un profil de rendement attrayant », mais « peu de synergies ». Chr. Hansen a donc entamé une révision stratégique, apparemment en bonne voie. La vente de l’activité est clairement envisagée. Aucun acheteur potentiel n’a été dévoilé mais d’autres groupes internationaux pourraient voir un intérêt à augmenter leur part de marché. Dans le secteur, DDW a racheté les colorants de DuPont en 2019 et a lancé le développement d’un nouveau colorant bleu avec Fermentalg.
Cette hypothèse n’a pas empêché Chr. Hansen de lancer début septembre un coloring foodstuff jaune à base de curcuma et un autre de couleur bleue à la spiruline. L’an dernier, la société avait mis sur le marché une référence rouge à partir d’une variété brevetée de patate douce. Elle a aussi investi en 2018 pour agrandir le centre R&D de Montpellier et a racheté un site aux États-Unis pour faciliter son approvisionnement sur le continent américain.