Ingrédients
Les céréales durables s'affichent en Respect'in
L’histoire de Respect'in a démarré au début des années 2000 sous l’impulsion d’agriculteurs qui avaient observé une baisse de leur rendement et avaient pris conscience de l’impact écologique de leur culture. Deux enseignements majeurs ont émergé. Le premier est que la société fait confiance aux agriculteurs, le second est qu’elle est en attente de communication et d’explication sur le process et les impacts environnementaux. Au sein de la coopérative Vivescia, des agronomes et des experts ont créé un cahier des charges et une mécanique applicable à l’ensemble des adhérents. La marque Respect'in a été lancée par Vivescia en 2007.
« Respect'in ouvre une troisième voie entre le conventionnel et le bio, assure Franck Coste, son président. Elle a vocation à devenir une marque garante de l'agriculture durable française ». 50 000 tonnes de blé répondant à son cahier des charges ont été récoltées en 2014 par 200 agriculteurs engagés. Contrôlés par Ecocert Environnement, ils mettent en pratique huit engagements concernant l'eau, le sol, la qualité sanitaire (-20% de traitements pesticides), les relations avec la société, l'énergie (-11% de consommation), le climat, la biodiversité et la gestion des déchets. Aujourd'hui, ce sont le blé, l'orge et le maïs qui sont concernés, mais les protéagineux sont les prochains sur la liste.
Respect'in ne s'est pas donnée pour seule mission de produire un grain différent. Elle veut être un lien direct entre le consommateur et l'agriculteur, un moyen de communication fiable et sans intermédiaire. Son site internet à vocation pédagogique a généré 103 000 abonnés à la newsletter et plus de 23 000 fans la suivent sur Facebook. Un engouement qui a motivé certains industriels à afficher le logo Respect'in sur leurs produits en rayon pour la première fois ce printemps. La marque va jusqu'à poser l'hypothèse que d'ici cinq à dix ans, 20% de la production agricole de blé français répondront à son cahier des charges. « Nous assumons de faire du marketing sur des produits de commodité, précise Franck Coste. Cela n'est pas une volonté de communication, mais une réelle attente sociétale ».
Les agriculteurs engagés reçoivent une prime de 15 à 20% sur leur production. Quant à l'impact financier sur les produits transformés, Franck Coste l'estime à moins d'un centime pour un kilo de farine et à moins de 0,6 centimes sur une canette de bière : un argument de poids pour la marque qui a des vues sur l'étranger...
Vivescia
3ème coopérative céréalière européenne
CA : 4 milliards € dont 2,5 en transformation
7622 collaborateurs (11400 détenteurs) dont le tiers en Champagne-Ardenne