C’est une bonne nouvelle pour les utilisateurs de céréales. La détente des prix se confirme sur le marché international. La guerre en Ukraine débutée il y a un an avait fait grimper les cours, la zone de la Mer Noire étant l'un des principaux producteurs européens et mondiaux. D’après le rapport de FranceAgriMer du 15 mars 2023, les cours sont revenus à leur niveau d’avant-guerre, dans un contexte de prolongation des accords sur le corridor maritime en Mer noire pendant deux mois. Le prix des engrais azotés, dépendant du tarif du gaz naturel, sont aussi en train de diminuer.
D’autre part, la récolte s’annonce bonne pour le blé cette année. D’après FranceAgriMer, la Russie continue d’exporter son blé à un rythme record. Ses exportations de blé pourraient atteindre 41 millions de tonnes en fin de campagne 2022/23, en hausse de 10 millions de tonnes par rapport à 2021/22. Dans l'Union européenne, les exportations sont aussi à la hausse (32 millions de tonnes), malgré une récolte 2022 en baisse. Les semis 2023 se sont bien déroulés en Europe, mais la collecte reste dépendante des événements météorologiques à venir. Une production importante est attendue en Amérique du Nord, car les agriculteurs augmentent les superficies plantées au vu des prix élevés des céréales. Selon la FAO, la production mondiale de blé devrait atteindre 784 millions de tonnes, le deuxième plus haut niveau enregistré. Mi-mars, le blé meunier Euronext était à 270 €/t, soit 30 % de moins que l’an dernier.
Concernant le maïs, la situation est plus tendue, la collecte s’annonçant en repli aux États-Unis, en Argentine, en Europe et en Ukraine, suite à la sécheresse et à la guerre. Il se pourrait que les exportations brésiliennes dépassent pour la première fois celle des Etats-Unis. La semaine dernière, le maïs Euronext est aussi sous la barre de 270 €/t, en baisse d’environ 12 % selon FranceAgriMer.