Fabricant d’ingrédients issus de micro-algues, Microphyt a pris la tête du consortium Scale. Il s’agit d’un projet de bioraffinerie d’algues, qui rassemble onze partenaires dont l’Institut Paul Bocuse, Lallemand, Plameca, Chanel, le pôle IAR… La raffinerie, en construction depuis cet été sur le site de Microphyt à Baillargues (34), va permettre d’extraire une quinzaine de nouveaux actifs alimentaires et cosmétiques. La production utilisera la technologie brevetée de photobioréacteur Camargue. La capacité de la plateforme de Microphyt sera aussi multipliée par cinq, pour une capacité annuelle de 100 tonnes d’ingrédients.
La culture de microalgues de l’entreprise est déjà sans OGM, ni pesticides et consomme du CO2. Le projet va aller plus loin dans le développement durable en intégrant un couplage à la production d’énergie renouvelable et en augmentant les actions de recyclage.
Scale doit durer quatre ans et les partenaires espèrent créer une centaine d’emplois directs. Ce projet a été doté d’une subvention de 15 millions d’euros dans le cadre des programmes européens Flagship associant la Commission européenne et le Consortium des Bio-industries (BBI JU).
« Pour le BBI JU, le financement de la première bioraffinerie industrielle qui transformera les microalgues en ingrédients de qualité supérieure, à haute valeur nutritionnelle, pour des applications alimentaires et cosmétiques, est une priorité stratégique. L'un de nos principaux objectifs est de réduire les risques liés aux investissements ayant un impact socio-économique important. Scale est la première bioraffinerie de ce type, permettant de développer une nouvelle chaîne de valeur dédiée aux ressources aquatiques. Elle contribuera à réduire la dépendance de l'Union européenne à l'égard des importations massives d'ingrédients naturels tout en agissant comme un puits de carbone », annonce Philippe Mengal, directeur exécutif du BBI JU.