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Des hausses de prix partielles répercutées aux éleveurs, mais pas de prix d’achat minimum du lait

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  • Modifié :
  • Auteur : Pierre Christen
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Ce vendredi matin, les représentants des trois maillons de la filière laitière (production, transformation et distribution) ont trouvé des éléments de convergence auprès du Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll pour une revalorisation du lait. Mais il faut nuancer. Dans les médias, on a pu lire qu’un accord a été trouvé portant sur un prix minimum de 340 euros les 1000 litres payés aux producteurs (contre environ 300 euros par 1000 litres jusqu’alors).

Les industriels laitiers, par la voix de la FNIL (Fédération nationale de l’industrie laitière), souhaitent apporter des précisions majeures. En particulier, ils précisent que les discussions de ce matin ne portent que sur une partie des produits laitiers, MDD et 1er prix (beurre, crème, lait de consommation, yaourts nature et emmental). Ce qui exclut bien évidemment une grande part des produits de grande consommation.

La FNIL déclare ainsi qu’il est impossible à ce jour d’assurer un prix d’achat minimum au 1000 litres, contredisant ainsi les déclarations des représentants de la production.

Les industriels laitiers rappellent également que les produits export ne sont pas non plus inclus dans les discussions. Or les prix actuellement pratiqués dans les autres pays d’Europe du Nord sont de l’ordre de 280 euros les 1000 litres de lait, selon Eurostat. Difficile dans ces conditions de rester compétitifs, si un prix minimum à 340 euros les 1000 litres est fixé.

Sur ce point, Stéphane Le Foll a rappelé sa détermination à obtenir des mesures au niveau communautaire et notamment le relèvement du prix d’intervention. En vue du Conseil qui se tiendra le 7 septembre prochain, il a appelé les producteurs et les industriels à mobiliser leurs réseaux au niveau européen.

Répercuter l’intégralité des hausses accordées par les distributeurs aux éleveurs

Cependant, les industriels laitiers se sont engagés à ce que les hausses consenties par la grande distribution soient entièrement reversées aux producteurs laitiers.

De leur côté, les coopératives laitières confirment leur engagement à compter du 1er août à rétrocéder intégralement les hausses de tarifs concédées par les distributeurs, sur les produits suivants : lait, crème, beurre, emmental. Sur les yaourts à marques distributeurs, les revalorisations seront discutées entre chaque transformateur et ses clients distributeurs.

La FNCL (Fédération Nationale des Coopératives Laitières) salue une mesure clé : l’engagement de la distribution à cesser les importations de lait à compter du 1er août ; ainsi que son engagement, sur les marques, à appliquer rigoureusement les tarifs de février 2015 et de ne procéder de fait à aucune renégociation.

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