Entente dans la charcuterie : le groupe Cooperl pourrait fermer deux sites suite à sa sanction
Sanctionnée par une amende de plus de 35 millions d’euros dans l'affaire du "Cartel du jambon", la coopérative bretonne Cooperl envisagerait des restructurations et voire même des fermetures de sites. C’est en tous cas ce que laissent entendre les déclarations des représentants syndicaux du leader français de la production porcine sur les réseaux sociaux et dans la presse quotidienne.
Selon la CFDT, à défaut d'une obtention d’un sursis à statuer et de l'annulation de cette sanction devant la cour d'appel de Paris, la direction estime que la décision de l'Autorité de la concurrence, les oblige à envisager des mesures de restructuration telles que :
- le gel des recrutements et des investissements en cours, pourtant nécessaires à la modernisation des sites,
- un plan d’économies massif qu’ils présenteront dans les prochaines semaines,
- la fermeture de deux sites industriels pour réduire au plus vite la surcapacité industrielle du pôle salaison.
La coopérative a fait appel de la décision de l’Autorité de la concurrence. Avec elle, onze industriels de la filière ont été condamnés à payer, au total, une amende de 93 millions d’euros pour des ententes sur les prix entre 2010 et 2013.
"Les industriels concernés se coordonnaient pour acheter moins cher les pièces de jambon auprès des abatteurs ou s'entendaient par ailleurs sur les hausses de prix des produits charcutiers qu'ils entendaient pratiquer auprès des enseignes de la grande distribution, pour leurs marques de distributeurs ou premiers prix", a expliqué l’Autorité de la concurrence. Accusations que la direction de la Cooperl réfute vertement : « Cette décision sanctionne de manière extrêmement lourde un groupe coopératif sur la base d’éléments aussi faux que calomnieux qui ont été créés de toutes pièces par un groupe concurrent », a assuré la coopérative costarmoricaine dans un communiqué.