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Pêche

Fairr: "20 % de la pêche sauvage dans le monde manque de traçabilité"

À l’occasion de la sortie du rapport sur ''l’Engagement en faveur de la traçabilité des produits de la mer'', le réseau international d’investisseurs spécialisé en agroalimentaire Fairr, conclut que 20 % de la pêche sauvage dans le monde manque de traçabilité et de transparence, ce qui génère 16 à 35 milliards de dollars de coût pour l'économie mondiale.
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  • Auteur : Christophe MENEUST
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L’Initiative Fairr a publié le 20 décembre 2024 les résultats du rapport sur « l’Engagement en faveur de la traçabilité des produits de la mer » visant à garantir que des entreprises du secteur des produits de la mer puissent retracer l’origine des poissons et fruits de mer sauvages ou issus de l’aquaculture qu’ils vendent ainsi que tous les ingrédients d’aliments d’aquaculture qu’elles achètent. Les conclusions affirment que 20 % de la pêche sauvage dans le monde manque de traçabilité et de transparence , générant 16 à 35 milliards de dollars de coût.

«  Alors que les réglementations se durcissent et que les consommateurs exigent une plus grande responsabilité, les entreprises qui font défaut d’instaurer des systèmes de traçabilité fiables s’exposent à des risques importants. Sans de tels systèmes, non seulement elles s’exposent à des problèmes de conformité, mais elles compromettent aussi leur rentabilité à long terme. Les investisseurs reconnaissent que la traçabilité n’est pas seulement une nécessité réglementaire, c’est un impératif stratégique pour la sauvegarde de la confiance des consommateurs et les rendements à long terme  », déclare Sofía Condés, directrice des relations avec les investisseurs de Fairr. 

Œuvrer pour plus de transparence

Soutenu par 35 investisseurs représentant des actifs combinés de 6 500 milliards de dollars américains, l’engagement porté par Fairr consiste à faire face aux risques concrets posés par le manque de transparence de la chaîne logistique chez sept des plus importantes entreprises mondiales de produits de la mer cotées en bourse. Ces entreprises fournissent une proportion significative des produits de la mer vendus dans le monde par de grandes marques et des détaillants à travers le monde.

Les premiers résultats du rapport révèlent qu’ en dépit de la reconnaissance du manque de transparence de la chaîne logistique , aucune des sept grandes entreprises n’a encore fait connaître de plans pour mettre en œuvre des systèmes de traçabilité intégrés, numériques et interfonctionnels . Ce qui expose leurs actionnaires à des risques. «  Seules deux d’entre elles (Thai Union Pcl et Charoen Pokphand Foods Pcl) ont pris des engagements en matière de traçabilité couvrant l’ensemble de leurs opérations et aucune n’a encore dévoilé de progrès significatifs  », affirme le rapport. Les défis fréquemment cités par les entreprises pour mettre en œuvre des systèmes de traçabilité plus solides comprennent le manque de données, le recours aux données papier plutôt qu’aux données numérisées, le vieillissement de la main-d’œuvre dans le secteur des fruits de mer, le manque de capacités techniques et la nécessité d’une collaboration à l’échelle du secteur.

Si la mise en œuvre de systèmes complets se heurte à des difficultés, la participation active des plus grandes entreprises de ce secteur établit un précédent prometteur pour des améliorations potentielles au moment où leur engagement se poursuit pour une deuxième année. À l’échelle mondiale, les produits de la mer ont une plus grande valeur commerciale que le bœuf, le porc et la volaille combinés.

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