L’heure n’est pas aux réjouissances chez Lactalis. Et ce, malgré un chiffre d’affaire 2021 en progression de 4,2 %, s’établissant à 22 milliards d’euros. La faute à la hausse des prix des matières premières. « Certains de nos emballages ont vu leur prix multiplié par six. C’est du jamais-vu, cela représente plus de trois milliards d’euros de charges complémentaires pour un groupe comme Lactalis à l’échelle mondiale », a détaillé Christophe Piednoël, directeur général de la communication dans une interview au Journal du Dimanche ce dimanche 7 mai.
Hausse des charges entre 12 et 15 %
Des perspectives 2022 qui « s’annoncent préoccupantes » avec une hausse des charges à l’échelle mondiale « qui devrait s’établir entre 12 et 15 % pour l’année », avertit le groupe dans un communiqué.
Malgré une progression du chiffre d’affaire, le résultat courant du groupe a connu une légère baisse, à 1, 172 milliard d’euros. Des chiffres impactés par le contexte inflationniste, comme l’explique Christophe Piednoël : « Nous faisons des efforts majeurs pour réduire nos coûts, nos résultats 2021 ont déjà absorbé une partie de cette charge et sont inférieurs à ceux de l’année précédente. Nous prenons notre part de l’effort. ».
Le groupe poursuit néanmoins son expansion. En 2021, Lactalis a investi près de 620 millions d’euros dans ses laiteries, dont le tiers a été consacré à leur modernisation. En 2021, la dette nette du groupe s’élevait à 7,046 milliards d’euros, soit une augmentation par rapport à 2020, provoquée notamment par le rachat d’Ultima Foods, Leerdammer et Kraft Natural Cheese. « 2021 et 2022 ont été et seront consacrées à la bonne intégration de nos récentes acquisitions, en particulier en Amérique du Nord », a annoncé Emmanuel Besnier, président de Lactalis.