Sur le marché du bio, l’heure est à la mise en cohérence avec les principes de développement durable. Crédit : Lineaires

La crise n’a fait qu’atténuer ce qui se confirme être une tendance de fond, alimentée par les leitmotiv « santé » et « environnement ». Le marché du bio retrouve en effet un rythme de croissance plus raisonnable mais il reste soutenu. Selon les derniers chiffres de l’Agence Bio, il affiche toujours une croissance à deux chiffres, et passe le cap symbolique des 3 milliards d’euros (+ 400 M€ par rapport à 2008) . En 2009, la part de marché des produits bio atteint 1,9% du marché alimentaire total, contre 1,1% en 2005.

Le développement du marché des produits bio pose de manière accrue la question de la mise en cohérence entre les exigences réglementaires européennes* en vigueur et les principes du développement durable. Le futur guide Actia sur la transformation des produits biologiques aide ainsi à faire le lien entre le bio et l’impact environnemental (éco-conception des emballages, proximité des approvisionnements).

Code de bonnes pratiques

Le Synabio (Syndicat National des transformateurs de produits naturels et de culture biologique) propose depuis septembre 2009 le code de bonnes pratiques « Bio entreprise durable », qui répond aux enjeux du développement durable tels qu’ils sont énoncés dans la future norme Iso 26000 relative à la responsabilité sociétale des entreprises. Cette démarche d'auto-diagnostic est volontairement non certifiable.

A l'inverse, une partie des historiques du bio veut valoriser les engagements supplémentaires à la réglementation, à travers la marque collective privée Bio Cohérence, dont les adhésions viennent de s’ouvrir.

* règlement (CE) n°834/2007 et règlement (CE) n°889/2008 (modalités d'application).