Qualité
DGCCRF : des teneurs élevées en acrylamide dans moins de 5 % des échantillons
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a dévoilé les résultats de son dernier plan de surveillance concernant la contamination de certains aliments par les composés néoformés. Trois d'entre eux sont particulièrement ciblés par les autorités de contrôle : l'acrylamide, qui se forme naturellement lors de la cuisson des produits riches en amidon, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, qui apparaissent au cours des processus de pyrolyse et de combustion incomplète, ainsi que le 3-monochloropropane-1, 2-diol (3 MCPD) et ses esters et les esters de glycidol, qui se forment lors du raffinage des huiles.
Dans 4,2 % des échantillons, l'enquête a mis en exergue des teneurs en acrylamide supérieures aux valeurs indicatives définies par la recommandation de la Commission européenne 2013/647/UE. Sur les 166 échantillons dans lesquels le composé a été dosé, sept d’entre eux (à savoir cinq chips, un café torréfié et un échantillon de frites prêtes à être consommées) présentaient des valeurs supérieures à la recommandation. Les opérateurs concernés ont été invités par les autorités de contrôle à mettre en œuvre des mesures correctives permettant de réduire la contamination. En sachant que l'acrylamide est en passe d'être réglementé à l'échelle européen. Ce texte devrait imposer aux opérateurs des filières concernées de mettre en place des bonnes pratiques (lire Septembre 2016, p113). Il fait suite à l'avis sur les risques liés à l'exposition des consommateurs en acrylamide, publié en 2015 par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).
Pour rappel, quatre filières sont concernées par le risque acrylamide : les produits de panification, les produits à base de pomme de terre, les produits céréaliers et les snacks à base de pomme de terre et de céréales. Les pommes de terre, les biscuits et café sont les trois aliments qui contribuent le plus à la formation du composé qui augmente potentiellement le risque de cancers.
Concernant les HAP, les teneurs des 132 échantillons analysés étaient conformes à la réglementation en vigueur. Une partie des échantillons analysés a permis de doser la teneur des produits en esters de MCPD et de glycidol ainsi que de furane et de ses dérivés méthylés. L’Efsa a été saisie d’une demande d’évaluation des risques liés à l’exposition des consommateurs à ces composés.