Laïta poursuit la modernisation de son parc de laboratoires d’analyses dans les trois territoires du Grand Ouest où elle est implantée. Après les bassins 22 (Créhen, 2017) et 44 (Ancenis, 2022), c’est à Ploudaniel, dans le Finistère, que l’entreprise coopérative a mis en service en mars 2025 un nouveau laboratoire central. Le chantier de construction, d'une durée d'un an, a permis d'accueillir 59 collaborateurs issus des anciens laboratoires de Landerneau et Ploudaniel. « Les investissements réalisés par Laïta dans ses laboratoires témoignent de l’importance de ces outils qui sont de véritables piliers de notre performance industrielle . Nous les pilotons comme des ateliers de production ; ils ont en effet des enjeux tout à fait similaires : respect des délais, qualité dans la fiabilité des résultats d’analyses produits, ils s’appuient sur des méthodes d’analyses qualifiées et optimisent les coûts de ces analyses », souligne Nicole Thoraval, directrice industrielle de Laïta.
5 % d’analyses en plus chaque année
Le laboratoire s'étend sur 1 700 m². Il regroupe trois secteurs dédiés à l'analyse (Logistique, physico-chimie et microbiologie) ainsi que des bureaux et locaux sociaux spacieux . Il permet de répondre à la croissance annuelle de 5 % du volume analytique, notamment pour les besoins des plans de contrôle (en cours et environnement de production, eaux de la station d’épuration et des forages) et de libération des fabrications. En 2024, 1 062 000 analyses chimiques et microbiologiques ont été réalisées pour le seul bassin finistérien. « En plus de proposer un environnement de travail plus attractif pour nos équipes avec un bâtiment s’ouvrant vers l’extérieur, notre nouveau laboratoire va permettre de renforcer le niveau d’exigences demandé par nos clients d’un point de vue analytique, zoning et hygiène », explique Jean-Marc Prigent, responsable laboratoires du bassin 29.
Ergonomie et exigences environnementales
L'équipement va permettre d'élargir le champ d'analyse et d'améliorer la réactivité pour les unités de production du bassin 29 (fromagerie, beurrerie, crêperie, ateliers ultra-frais, nutrition santé, aliments pour jeunes mammifères). Il intègre des techniques de pointe comme la biologie moléculaire (PCR) pour la recherche de pathogènes. Une attention particulière a été apportée au confort de travail : lumière naturelle, paillasses ajustables, réduction des manutentions, salle de pause. « Nous avons travaillé avec un ergonome , dans le respect aussi des engagements RSE de l’entreprise. Des hottes à recirculation d’air filtré permettent de manipuler les échantillons en toute sécurité. Un système de climatisation double flux assure la compensation d’air neuf et récupère l’énergie de l’air sortant pour le chauffage hivernal. Des recycleurs d’eau permettent de limiter la consommation », détaille Jean-Marc Prigent.
Davantage de fluidité et de performance analytique
La structure centrale travaille en coordination avec trois antennes. L’ancienne structure de Ploudaniel conserve une partie des analyses de microbiologie et la métrologie infra-rouge du site. L’antenne de Landerneau prend en charge la chimie et la métrologie infra-rouge dépendantes de ce site. Une troisième antenne à Ploudaniel héberge le nouveau pôle de développement analytique. Un pôle logistique a également été créé, avec six recrutements. Il assure l’enregistrement et le transfert des échantillons entre sites, ainsi que la centralisation des commandes et des achats de consommables. « Nous avons gagné en fluidité », reconnaît-il.
Le laboratoire de Ploudaniel regroupe aujourd’hui 77 salariés. Il réalise en moyenne 3 800 analyses par jour. « Notre investissement nous permettra d' accompagner le développement de nos activités des sites de Landerneau et de Ploudaniel, et en particulier celui de notre activité de nutrition santé liquide . Even Santé Industrie représente à elle seule 60 % de l’activité », indique Franck Meunier, directeur de l'usine de Ploudaniel. À moyen terme, l’ambition est de réinternaliser une partie des analyses pour l’instant sous-traitées à des partenaires. « Pour continuer à gagner en performance et à réduire les coûts analytiques, nous travaillons avec les laboratoires de Créhen et Ancenis pour partager nos expertises », explique Jean-Marc Prigent. « Cette transversalité est essentielle. Nous sommes convaincus que nous pouvons faire mieux ensemble, c’est aussi le modèle porté par Laïta », poursuit Nicole Thoraval. Le passage par une accréditation Cofrac (Comité français d’accréditation) pour certaines méthodes et par l’ouverture de prestations d’analyses ne sont pas exclus, « après une période de stabilisation de l’équipe et des méthodes », comme le précise la directrice industrielle.