Qualité
Un capteur pour détecter l'altération des aliments
Les étiquettes intelligentes pour détecter l'altération des aliments ont le vent en poupe. Après la solution pour déceler la dégradation de la viande, ce sont maintenant des capteurs pour discriminer les produits frais altérés dans les emballages qui sont en cours de développement.
Dans le cadre du projet européen SusFoFlex « Smart and sustainaible Food packaging utilizing Flexible printed intelligence and materials technologies », le centre de recherche VTT, basé en Finlande, a mis au point un capteur qui a la capacité de détecter l'éthanol dans l'espace de tête des emballages. En effet, avec le dioxyde de carbone, la molécule est le principal métabolite d'altération retrouvé dans l'emballage des fruits fraîchement coupés. L'intérêt du dispositif est de mieux contrôler la qualité des produits tout au long de la chaîne de distribution et de détecter l'altération des aliments pour mieux prévenir le gaspillage.
Détecter l'altération des aliments à l'aide de son smartphone
Sous le format d'une étiquette, le capteur est intégré à l'emballage, pour que les consommateurs puissent savoir si le produit est toujours comestible ou non. Pour permettre la lecture du système, une puce RFID (Radio-frequency identification) a été ajoutée, ce qui permet une lecture par le smartphone. Le capteur transmet l'information sur la fraîcheur du produit dans l'emballage de la sortie de l'usine de production jusqu'au réfrigérateur du consommateur. L'ensemble des données peuvent être stockées sur le cloud, ce qui permet de comparer la qualité du produit tout au long de sa durée de vie.
Le centre finlandais est aujourd'hui à la recherche d'un partenaire pour commercialiser sa solution. Celle-ci devrait être brevetée prochainement. D'autres applications sont envisagées comme les alcoomètres. A noter qu'un deuxième modèle basé sur un changement de couleur du capteur d'éthanol a également été développé. Plus de 100 tonnes de produits altérés ont été gaspillés en 2014 en Europe. Ce chiffre pourrait atteindre les 126 millions de tonnes en 2020.