Qualité
Volailles : l’Efsa publie un avis favorable pour l’acide peroxyacétique
L’utilisation de l’acide peroxyacétique en tant qu’ingrédient primaire dans les solutions de décontamination de la viande de volaille à l’abattoir ne présente pas de contre-indication, ni de risque particulier pour les consommateurs. C’est ce qu’indique l’avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) publié le 26 mars dernier.
L’Agence n’a identifié aucun risque toxicologique pour ces solutions contenant dans leur formulation majoritairement de l’acide peroxyacétique, des acides acétique et octanoïque, ainsi que du HEDP (1-hydroxyethylidene-1, 1-diphosphonic acid). De plus, elle n’a mis en évidence aucune réaction entre les peroxyacides, entrant dans la formulation de ces solutions, avec les lipides et protéines présentes dans la matrice des viandes de volaille.
D’après les observations de l’Efsa, l’ acide peroxyacétique aurait une action plus efficace dans le cas d’un trempage de la viande plutôt que d’un bain. L’immersion des carcasses de volaille a montré une réduction significative de la présence des bactéries E. Coli mais semblerait avoir moins d’effet sur les coliformes. L’action sur les Salmonelles et Campylobacter est à ce jour moins avérée, l’Efsa ne disposant que de peu de données concernant ces deux bactéries, qui sont, à ce jour, les principaux pathogènes sévissant dans la filière volaille.
L’Autorité européenne indique également qu’elle va se pencher plus en détail sur le risque d’émergence de bactéries résistantes suite à un traitement à l’acide peroxyacétique. En revanche, elle semble moins sûre sur l’innocuité de l’effet de l’HEDP sur l’environnement. Même si elle caractérise les émissions provenant d’un abattoir comme « sûres à priori », l’Efsa recommande de surveiller la concentration d’HEDP rejetée dans les eaux, via les méthodes HACCP.
Rappelons que, jusqu’à ce jour, l’acide lactique est le seul traitement biocide autorisé dans l’Union européenne pour la décontamination des viandes à l'abattoir, en l'occurrence celle de la viande de bœuf. Son utilisation a été validée en janvier 2013 par la Commission européenne. L’un des objectifs était notamment de permettre aux Etats-Unis d’exporter en Europe la viande traitée par le biocide, ce qui était jusqu’alors interdit.