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Qualité

Edulcorants : l’Efsa revoit à la hausse les seuils de sécurité de la saccharine

Alors qu’en France, les discussions vont bon train quant à une taxation des produits sucrés , l’Europe ré-évalue la sécurité des édulcorants de synthèse comme la saccharine.
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  • Auteur : Stéphanie PERRAUT
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Dans un avis scientifique publié le 15 novembre 2024 , l'Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) conclut que la saccharine est sûre pour la consommation humaine et fait passer la dose journalière admissible (DJA ) de 5 mg (exprimée sous forme de saccharine sodique, correspondant à 3,8 mg/kg pc par jour sous forme d’imide libre) à 9 mg (exprimée sous forme d’imide libre) par kilo de poids corporel par jour

La DJA, qui correspond à la quantité sûre d'une substance qui peut être consommée quotidiennement tout au long de la vie, couvre la saccharine et ses sels de sodium, de calcium et de potassium (E 954) . La valeur précédente avait été fixée en 1995 en se fondant sur l'augmentation de l'incidence des tumeurs de la vessie observée dans le cadre d'études sur les rats. Toutefois, les scientifiques s'accordent désormais à dire que ces tumeurs sont spécifiques aux rats mâles et ne sont pas pertinentes pour les humains. 

Une association peu probable à un risque de cancer

Après analyse de toutes les données disponibles, les experts ont conclu que la saccharine ne provoquait pas de lésions de l'ADN et qu'il est peu probable que sa consommation soit associée à un risque de cancer chez les humains. En outre, l'exposition effective des consommateurs est inférieure à la nouvelle DJA, ce qui implique une absence de risque pour la santé. 
La saccharine est un composé chimique, le 1,2-benzisothiazol-3(2H)-one-1,1-dioxyde, fabriqué selon deux procédés : Remsen-Fahlberg et Maumee . Elle est utilisée en tant qu’additif pour sucrer les aliments et les boissons depuis plus de 100 ans et elle est devenue populaire en tant que substitut du sucre dans les années 60 et 70. Ses sels présentent l’avantage de mieux se dissoudre dans l'eau.

Cette réévaluation s'inscrit dans le cadre d'un travail plus large visant à réexaminer la sécurité de tous les additifs alimentaires dont l'utilisation a été autorisée dans les denrées alimentaires avant le 20 janvier 2009, comme l'exige le règlement de l'Union européenne. A défaut de donnée analytique sur les impuretés potentielles liées au procédé Maumee, le groupe d’experts n’a pu évaluer que les saccharines issues de la méthode Remsen-Fahlberg. Il a conclu que les nouvelles études disponibles ne soulèvent pas de préoccupation concernant la génotoxicité du E 954 et des impuretés associées

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